Pierre Lyon Caen : la suppression du juge d'instruction
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Au cours des années 1980-1990, les juges d'instruction ont démontré par leur action qu'ils étaient devenus réellement indépendants, n'hésitant pas à s'intéresser aux puissances économiques, politiques, médiatiques et autres, qui antérieurement bénéficiaient le plus souvent d'une large impunité. En transférant au Parquet, maintenu dans une soumission totale au pouvoir exécutif, la responsabilité de l'instruction des affaires, sans donner aux juges de l'instruction les pouvoirs de contrôler efficacement l'action du Parquet et de la police judiciaire et de leur imposer d'agir dans le sens souhaité, l'indépendance de la Justice se trouvera sérieusement compromise. L'enjeu de ce projet de réforme est donc considérable. |
Avocat général honoraire à la Cour de cassation. Membre de la Commission d'experts pour l'application des Conventions de l'O.I.T. Présidence de la commission arbitrale des journalistes.
Vice-président de l'association ARAPEJ (hébergement des sortants de prison).
Au cours de sa carrière de magistrat, il a exercé des fonctions au Ministère de la justice, il a été directeur adjoint du cabinet du garde des sceaux R. Badinter, juge d'instruction, président du tribunal de Pontoise, procureur de la république à Nanterre et avocat général à la chambre sociale de la Cour de cassation.